Musicien & Auteur


J’ai commencé dans l’ombre.
Celle des salles de répète. Des backstages trempés de larsens.

Malevolentia. Einsicht. Saturnus Terrorism.
Autant de noms pour dire la même chose :
des laboratoires où je tordais des notes jusqu’à ce qu’elles ressemblent à ce que je ressentais.

Mais il manquait quelque chose.
Un autre langage. Une autre scène.
Alors j’ai écrit.

D’abord des paroles.
Mais ça ne suffisait pas. Trop brèves pour contenir ce que j’avais à dire.
Trop rythmées pour creuser.

 

 

 

 

Alors j’ai écrit plus long. Plus profond.
J’ai écrit La Rêve – Chroniques des Derniers Hommes,
comme on écrit une confession dans un monde qui ne lit plus.


Ce n’est pas une autobiographie.
C’est une radiographie.
De nous. De vous. De lui.
Une histoire de corps déconnectés, d’esprits noyés dans la lumière factice.
De gens qu’on oublie à force de trop les voir.

Je n’écris pas pour divertir.
Je fous un miroir sale sous les yeux du monde et je demande :
Tu t’es vu, là ? Tu t’es entendu ?

Je n’écris pas pour raconter.
J’écris pour que quelqu’un, quelque part, sache qu’on a été vivants.
Qu’on a résisté.
Même seuls. Même en silence.
Surtout seuls. Surtout en silence.


 

Je ne cherche pas à prédire.
J’écris parce que je suis traversé.
Par les machines. Par les voix.
Par les cris d’un futur trop proche.

J’archive.
J’enregistre les tremblements de notre époque.
J’adoucis en disant qu’on n’y est pas. Que c’est pour demain.
Je mens.

La Rêve – Chroniques des Derniers Hommes
C’est du cyberpunk intime, du noir philosophique.
Un roman d’anticipation, à la frontière entre le manifeste social et le cri de l’âme.
Quelque part entre Harari et Emperor.
Avec Philip K. Dick en arrière-plan et un vieux relent de Céline.

Je n’ai pas la vérité.
Juste un pressentiment.